Après une participation expéditive en Coupe de la Ligue, les Messins avaient rendez-vous ce dimanche avec la deuxième coupe de la saison, la Coupe de France. Le hasard du tirage a voulu que les Grenats se déplacent à une vingtaine de kilomètres seulement, chez le principal club amateur du département, le CSO Amnéville (CFA 2). Après s’être quittés sur un score de parité (1-1) au terme du temps réglementaire puis des prolongations, le club à la Croix de Lorraine s’est finalement qualifié à l’aide d’une séance de tirs au but (4 tab à 5).
Ce derby fut l’occasion pour les deux clubs de se rapprocher, en signant une convention de partenariat, mais pas seulement. Les Amnévillois avaient une revanche à prendre sur la rencontre d’il y a deux ans, remportée dans la douleur par les Messins (2-3), et Albert Cartier en profitait pour faire tourner un peu son effectif et donner leur chance à d’autres joueurs moins sollicités lors des rencontres de championnat.
Contraint de composer avec les blessures mais également avec les joueurs sélectionnés avec leur équipe nationale, Albert Cartier a aligné un onze de départ plutôt inédit sur la pelouse de la cité thermale. En effet, Johann Carrasso a cédé sa place à Anthony M’Fa dans les buts, Gaëtan Busmann à Ali Bamba et Jérémy Choplin à Romain Inez. Le numéro 18 du club grenat s’est du coup repositionné en milieu défensif aux côtés de Luciano Teixeira. Thibaut Bourgeois était également titularisé dans le couloir droit et Kwame Nsor en attaque. A la sortie d'Ali Bamba, Kevin Lejeune est même descendu d'un cran au poste de latéral gauche en seconde période et le jeune Saliu Popoola a fait son entrée en jeu dans le milieu de terrain messin.
Cette formation « new look » a mis un peu de temps à prendre ses marques face aux Amnévillois, mais s’est toutefois procurée la première occasion du match. Lancé par Thibaut Bourgeois, Kwame Nsor frôlait le poteau du but adverse (7°). Malgré cette bonne intention messine, ce furent les Mosellans du CSOA qui ouvrait la marque. Jonathan Jager récupérait un ballon alors qu’il était seul devant le but messin et glissait le ballon au fond des filets de son ancienne formation (1-0, 17°).
Tout au long de la première période, Messins et Amnévillois ont obtenu un nombre similaire d'occasions, dont certaines particulièrement dangereuses à l’image de celle obtenue par Nicolas Fauvergue qui trouvait la barre transversale (24°) ou par Jules Diallo qui obligeait Anthony M’Fa à réaliser un superbe arrêt réflexe pour dégager le ballon du bout du pied (44°). Dans la première mi-temps de la partie, les deux formations faisaient jeu égal et les Locaux n’avaient pas à rougir de leur honorable prestation au moment de regagner les vestiaires avec un but d’avance, une avance comptable pas franchement imméritée.
A la reprise, les Locaux tentaient de bousculer les Messins en doublant la mise mais c’était sans compter sur la présence d’Anthony M’Fa (49°). Finalement, le réveil messin s’opérait lorsque Nicolas Fauvergue profitait d’un ballon perdu par la défense locale, et d’un mauvais rebond, pour égaliser (1-1, 50°).
Requinqués par la tournure des évènements, les Messins s’installaient alors dans la moitié de terrain amnévilloise et se procuraient plusieurs occasions particulièrement dangereuses qui auraient sans doute mérité un meilleur sort. Thibaut Bourgeois voyait par exemple sa puissante frappe être déviée de justesse sur le poteau par Sami Bibi, le gardien amnévillois de dix-huit ans, titularisé pour la deuxième fois de la saison (61°). L’attaquant messin récidivait un peu plus tard mais sans succès (65°). Kwame Nsor tentait lui aussi sa chance mais son puissant essai était repoussé in extremis par la tête de Cédric Anton (66°). Romain Métanire aurait pu lui aussi parvenir à alourdir le score si sa puissante frappe n’avait pas été détournée par la parade du portier du CSOA (72°).
Rien n’y faisait, les deux formations mosellanes ne parvenaient pas à se départager et s’infligeaient ainsi trente minutes supplémentaires dont les organismes se seraient peut-être bien passés. Durant les prolongations, les Grenats ont eu l’occasion de prendre l’avantage sur l’un de leur exercice favori : les coups de pied arrêtés. Yeni Ngbakoto se chargeait de trouver Kwame Nsor, seul au deuxième poteau, à l’aide d’un coup-franc mais l’attaquant manquait sa reprise (95°). Le milieu de terrain trouvait également la tête de Gaëtan Bussmann par deux fois, sur coup-franc puis corner, mais la première tentative était captée par Sami Bibi (108°) et la seconde filait au-dessus de la transversale (114°). Fauvergue essayait de surprendre à nouveau l’arrière-garde adverse mais sa frappe était dégagée sur la ligne par Fode Kebe (115°). Sur un score de parité après cent-vingt minutes de jeu, les deux formations étaient contraintes de se départager à l’aide d’une séance de tirs au but.
Profitant d’un tir au but non-cadré du jeune Lucas Pignatone, les Messins qui ont tous transformé leur essai – à savoir Bourgeois, Milan, Ngbakoto, Choplin et Métanire – se qualifiaient ainsi pour la suite de la compétition. « Les débuts en Coupe de France sont toujours difficiles, commente Albert Cartier au coup de sifflet final. Il faut passer par des trous de souris et les rencontres ne sont pas faciles à jouer. Ce n’est pas pour autant que la première mi-temps a été celle que nous attendions ou que nous avons fait le match que nous souhaitions faire, mais nous sommes tombés sur une superbe équipe d’Amnéville, très engagée mais tout en restant respectueuse. C’était un bon match de coupe avec beaucoup de suspense. » Dimanche soir, l'essentiel est là : les Grenats poursuivent l'aventure, et pas plus tard que mercredi prochain, ils connaîtront le nom de leur futur adversaire pour le huitième tour de la compétition.
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